L’AÏKIDO
L’aïkido, comme le karaté, est un art martial japonais. Son fondateur, Morihei Ueshiba O sensei est né le 14 décembre 1883 à Tanabe, au Japon. Etant de faible constitution dans son enfance, son père l’encourage à pratiquer le sumo et la natation à l’âge de 10 ans. À 20 ans, il entre dans l’armée et étudie le juken jutsu (le combat à la baïonnette), ainsi que d’autres techniques de combat à mains nues durant la guerre russo-japonaise. Quelques années plus tard, il quitte l’armée.
À 32 ans, il participe à un séminaire privé de ju-jutsu et devient, disciple de l’expert Sokaku Takeda. En 1920, il perd son père, ainsi que ses deux jeunes fils (de 3 et 1 ans), tous emportés par la maladie. En 1921, il ouvre le dojo Ueshiba Juku pour les adeptes de la religion Omoto. Il y enseigne ses connaissances acquises jusqu’ici et en profite pour y développer sa propre idée du Budo. Sa notoriété prend de l’ampleur, son art porte les noms successifs de daitōryū ju jutsu, puis daitōryū aiki ju jutsu, puis aikijujutsu. En 1922, à la fin d’une visite de 6 mois de Takeda, celui-ci lui discerne le diplôme de professeur assistant
Dès cette date, la réputation de Ueshiba sensei ne cesse de s’étendre à travers tout le Japon. Des personnalités politiques et militaires lui rendent régulièrement visite. Il commence alors à enseigner ses techniques à la police, puis à l’armée. À cette époque, Ueshiba sensei est loin d’être pacifiste. À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la population japonaise est traumatisée. C’est dans ce climat bouleversé que la philosophie de paix de l’aïkido moderne nait dans l’esprit de Ueshiba sensei. Celui-ci aurait dit dans un entretien accordé en 1957 : « Comme j’ai moi-même enseigné les arts martiaux à des soldats pour tuer d’autres personnes pendant la dernière guerre, j’ai été profondément troublé après la fin du conflit. C’est ce qui m’a motivé il y a sept ans à découvrir le vrai esprit de l’aïkido. C’est ce qui m’a amené à l’idée de construire un paradis sur terre. […] Le « bu » (martial) dans l’aïkido doit être l’expression de l’amour. J’ai étudié l’aïkido pour servir mon pays. Donc, l’esprit de l’aïkido ne peut être qu’amour et harmonie. »
C’est grâce à ce nouvel esprit de l’aïkido que l’occupation américain autorise à nouveau son enseignement au Japon, alors que la pratique de tous les autres arts martiaux reste interdite. Les années passent et l’aïkido se répand à travers le monde, grâce aux élèves de la première heures d’Ueshiba sensei.
En 1969, il est frappé par un cancer foudroyant et meurt quelques mois plus tard, le 26 avril à l’âge de 85 ans. Son 3ème fils, Kisshomaru Ueshiba sensei, devient alors le deuxième doshu (grand maître héritier) de l’aïkido. Parmi ses élèves, on retrouve notamment Steven Seagal, actuellement 7ème dan et première personne non-japonaise à être responsable d’un dojo d’aïkido au Japon dans les années 1970. Celui-ci, devenant à son tour instructeur, accueille parmi ses étudiants Haruo Matsuoka sensei, qui le suivra aux USA lors de son retour dans les années 1980.
Haruo Matsuoka sensei, sera également élève de Seiseki Abe sensei, l’un des disciples les plus hauts gradés (10ème dan) et ami du fondateur Morihei Ueshiba sensei.
À son tour, Haruo Matsuoka sensei ouvre un dojo et accueille parmi ses élèves Stefano Mazzilli sensei, instructeur de notre entraîneur Valerio Palma sensei. Le fait que Stefano Mazzilli sensei suive également Guglielmo Masetti Shihan (7ème dan) lui permet de comprendre plus rapidement l’enseignement de Matsuoka sensei.
L’aïkido enseigné au Bushido Pully par Valerio Palma sensei est donc issu d’une part de l’enseignement du fondateur Morihei Ueshiba, par l’intermédiaire de Seiseki Abe sensei, et d’autre part, de l’enseignement de Steven Seagal (lui-même élève du fils du fondateur).
C’est actuellement le petit-fils du fondateur, Moriteru Ueshiba, qui lui succède en tant que 3ème doshu (grand maître héritier) d’aïkido, à la Aïkikaï de Tokyo.
Au centre, Haruo Matsuoka sensei. A gauche, Stefano Mazzilli sensei, et à droite, Valerio Palma sensei.